le théâtre du Roi-Soleil (France, XVIIe siècle)
Le théâtre français du XVIIe siècle bénéficie de la bienveillance du pouvoir, de Louis XIII et Richelieu à Louis XIV. Passionné par la danse et amoureux des spectacles, le Roi-Soleil
ne cessa de favoriser les auteurs, pour sa plus grande gloire. C'est
lui également qui créa, en 1680, la Comédie-Française en fusionnant les
troupes existantes.
Pierre Corneille, ancien avocat, passe en quelques années de la comédie baroque (L'Illusion comique, 1635) à la tragi-comédie (Le Cid, 1637) et à la tragédie pure (Cinna, 1639...).
Molière donne ses lettres d'or à la comédie (Don Juan, 1665, L'Avare, 1668, Les Fourberies de Scapin,
1671...) et crée avec Jean-Baptiste Lully, un nouveau genre, la
comédie-ballet dans laquelle des intermèdes musicaux et dansés sont
intégrés à l'intrigue (Le Bourgeois gentilhomme, 1670).
Enfin, Jean Racine, jeune ambitieux, finit par abandonner l'écriture (Andromaque, 1667, Phèdre, 1677...) pour se consacrer à la fonction plus prestigieuse d'historiographe du roi.
L'époque n'était plus aux fantaisies baroques mais au sérieux. On
institua des règles qui s'appuient sur les principes de rigueur et
d'harmonie propres au classicisme :
«Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli».
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli».
Il s'agit de respecter les trois unités : de lieu (un seul décor), de
temps (24 heures) et d'action (une seule intrigue) pour satisfaire aux
deux règles de base : la vraisemblance (une histoire crédible) et la
bienséance (rien de choquant). Le théâtre se place donc sous le signe de
la raison avec des objectifs précis : plaire et instruire.
La dimension morale est donc primordiale : par le rire ou la peur, on veut provoquer chez le spectateur la catharsis, c'est-à-dire le rejet de ses mauvais penchants. Il faut donc, selon Molière, «corriger les vices des hommes en les divertissant». Tout un art !
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